BOINC sur Single-board Computer Un Rasberry Pi 1 B avec un lolcat. Ça, c'est pour que vous ne quittiez pas tout de suite le topic. Qu'est-ce qu'un SBC ? C'est un ordinateur, généralement de faible puissance et de faible coût, dont tous les composants tiennent sur le même PCB (c'est à dire la même carte). Ceux-ci sont en général pourvu de System-on-Chip (puce qui regroupe CPU et GPU) de type ARM, qu'on retrouve principalement dans les tablettes et les smartphones.
Intérêts- Faible coût à l'achat
- Faible consommation (2 à 4W pour la plupart des modèles)
- Faible coût de fonctionnement
- Faible chauffe (possibilité de dissipation passive et inaudible)
- Alimenté en 5V pour la plupart (comme les chargeurs de tablettes/smartphones et les ports USB)
- Possibilité de fonctionnement "Headless" (sans écran)
- Possibilité de les laisser tourner 24/7 sans trop s'en préoccuper.
- "Disque dur" sous forme de carte (micro)SD peu coûteuse et facile à switcher pour tester différentes choses.
- Faible taille, facile à dissimuler.
Inconvénients- Faible puissance de calcul.
- Si un élément grille on perd la machine complète.
- Pas de possibilité d'évolution.
- Pas de tri et tests poussés des puces comme pour du x86.
-
Besoin d'un switch si vous en avez plusieurs, chaque SBC ayant besoin d'un accès internet (via Ethernet ou dongles Wifi USB). Les SBC modernes sont pratiquement tous équipés de wifi.
- Tous les projets n'ont pas d'application ARM.
- Pas très
WAF complient 
- Quand on en veut un, on en veut 100
Comparatif des SBC existants https://web.archive.org/web/20190917150451/https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_single-board_computers (Septembre 2019, la page a disparu depuis février 2020 car impossible à tenir de manière à la fois claire et exhaustive)
Quelques modèles intéressants pour le crunch- Les
Raspberry Pi existent en différentes versions. Nous passeront rapidement sur les modèles A et A+ dénués de port Ethernet et sur les B et B+ qui, s'ils sont équipés en Ethernet, ont le même SoC incluant un vieux CPU ARMv6 anémique et monocore. Le modèle 2, lui, est équipé d'un ARMv7 quad-core, d'un GB de RAM et d'un port Ethernet.
Avantage : Communauté étendue et active. Inconvénients : un peu cher par rapport à ses concurrents direct (40 euros).
Bench : 441 floating point MIPS (Whetstone) per CPU / 1704 integer MIPS (Dhrystone) per CPU
- OC à 1 GHz : 491/1895
/!\ Attention : si vous overclockez votre Raspberry Pi, sa consommation augmentera de même que son dégagement thermique. L'ajout de petits rads autocollants, bien que peu efficaces, ne peut guère lui faire de mal. On en trouve à tous les prix, perso j'utilise des
chinois à 0,40 € le lot. Notez que ces petits dissipateurs sont autocollants, et non retirables (risques d’endommager la puce). Privilégiez aussi un
boitier ouvert (perso j'utilise
celui-ci) afin d'éviter une accumulation d'air chaud.
- Dans sa version 3, le Raspberry Pi embarque un ARMv8 (~20% plus performant qu'un v7 à fréquence égale) tournant à 1.2 GHz (contre 900 MHz pour le Rasp 2). En revanche, il semble souffrir de
gros problèmes de surchauffe en utilisation lourde (comme le crunch

), avec un SoC flirtant avec les 100°C ou bien étant contraint au throttle, c'est à dire automatiquement réduire sa fréquence (ici à 600 MHz) dans le but de se protéger. Je déconseille donc fortement son utilisation sans système de dissipation thermique efficace. Il est en revanche nativement pourvu de wifi et de Bluetooth, ce qui permettra une connexion plus simple que via le port Ethernet (qui est toujours présent en version Fast Ethernet).
- La version 3B+ est un ratage complet, elle consomme à mort et n'apporte pas grand chose. Passez votre chemin.
- Dans sa 4eme version (oui j'update ce post de temps à autre

), le RPi 4... chauffe encore plus que le 3B+. Pour rappel, les consos mesurées en charge par Canard PC Hardware : 1,25A pouyr le 4, 1,23A pour le 3B+ et... seulement 0,6 pour le 2 v1.2 (sous 5V à chaque fois). Heureusement, des petits malins ont pondu un (micro)ventirad, le
Blink Blink Ice, qui tourne avec un ventilo de 40 mm. fzs600 en a acheté un et obtient
des températures convenables en crunch.
Niveau perf, on a ~25% de mieux que le 3B+ grâce à la RAM qui passe à la DDR4 et surtout au CPU qui propose 4 cœurs A72 contre 4*A53 sur les Rpi 3, le Rpi 3B+ étant ~48% plus performant que le Rpi 2 v1.2 (chiffres tirés de Canard PC Hardware n°42 (Oct-Nov 2019)).
A noter que le RPi 4 est disponible avec 1, 2 ou 4 Go de RAM.
* * *
- L'
Orange Pi PC est équipé d'un Go de RAM et utilise un SoC Allwinner H3 dont l'ARMv7 est un quad-core cadencé à 1.54 GHz. Il faudra aussi impérativement l’équiper d'un radiateur car il chauffe beaucoup,
la faute à un OC d'usine complètement délirant. Personnellement j'utilise un radiateur de 35*35 mm (légèrement limé à un endroit pour que ça passe), et l'OrangePi crunch @55°C pour une fréquence réglée à 1.20 GHz.
Le rad que j'utilise fait 14 mm de haut. Pour les fixer, j'utilise de l'
Arctic Silver Alumina Adhesive, qui est une colle ayant un bon transfert thermique. Une dose (~10 euros) permet de coller plusieurs radiateurs.
Avantage : faible prix (15$). Inconvénients : communauté plus petite que pour le Raspberry, quelques réglages à faire pour le remettre à la bonne fréquence, alimentation par jack 4*1.7 mm (même dimensions que pour la PSP de Sony).
Pour régler ce problème, nous allons utiliser un script écrit par
bronco, un utilisateur d'Orange Pi PC, qui permet de remettre les fréquence@stock du CPU et de la RAM et échelonne la tension demandée en fonction de la fréquence du CPU. Un grand merci à lui, même s'il ne lira jamais ce post. [Dietpi inclue nativement ce script à partir de sa version 115].
wget -O /usr/local/bin/fix-thermal-problems.sh "http://kaiser-edv.de/tmp/H9rWPf/fix-thermal-problems.sh"
chmod 755 /usr/local/bin/fix-thermal-problems.sh
/usr/local/bin/fix-thermal-problems.sh
Un message devrait vous signaler si le script a bien été installé et vous demander de rebooter.
sudo reboot
Si vous souhaitez régler la fréquence manuellement, éditez le script et remplacez la valeur
max_freq par celle de votre choix (voir les différentes valeurs (LV1, LV2...) disponibles en dessous de cette dernière) :
sudo nano /usr/local/bin/fix-thermal-problems.sh
Bench : environ 500/2000 @1.20 GHz.
Le mien travaille 24/7@1.2 Ghz sur Enigma@home, voici sa "fiche" :
http://www.enigmaathome.net/show_host_detail.php?hostid=168922Conso typique en charge : ~0,5A sous 5V (soit 2,5W) pour un OPiPC1, ~1A sous 5V (soit ~5W) pour un OPiPC2.
Un cluster de 4 Orange Pi PC * * *
L'
Orange Pi One : Même processeur H3 que l'OPi PC, mais seulement 512 Mo de RAM et format de la carte plus petit.
Avantage : 30% moins cher que l'OPi PC (~9 euros). Inconvénient : Seulement 512 Mo de RAM, seconde puce RAM de l'autre côté du PCB.
/!\ Warning : Support inexistant pour le moment/!\* * *
Le
PINE64 est équipé de 512 à 2 GB de RAM et du même CPU que le Raspberry Pi 3, à savoir un ARMv8 A53, 64 bit (contre 32 pour les ARMv7) et environ 20% plus performant qu'un ARMv7 à fréquence égale.
Avantages : Faible prix (annoncé à 15$ pour un 512 Mo), CPU plus récent et performant que ses compétiteurs. Inconvénients : Seulement 512 Mo de RAM dans sa version la plus basique, Pas encore sorti !
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Les TVBox AndroidIl peut être tentant de se tourner vers les TVBox chinoises tournant sous Andoid. En effet, celles-ci viennent généralement avec un SoC quad ou octo-core Cortex A-53 (
Amlogic série S905 ou S9*2, bien qu'on commence à trouver des modèle avec des SoC
Rockchip) et ont déjà de la mémoire intégrée (en générale 16 Go), le tout pour une somme aux alentours de 25-30 euros chez votre revendeur asiatique favori. Best bargain ever ? Que nenni ! En réalité il s'avère que c'est une vraie purge de les gérer :
- Pas de MaJ de l'OS
- Potentiellement un petit tweak à faire pour avoir une appli si l'OS est un Android
TV (BOINC ne sera alors pas au catalogue du GoogleStore)
- Pas de BOINCTasks
- Pas de SSH (sauf peut-être à installer une appli avec serveur SSH ?)
Ajoutez à cela que ces boxes ont tendances à perdre inopinément la connexion à intervalles plus ou moins régulier et qu'une fois que BOINC tourne il devient pratiquement impossible de naviguer dans l'OS, et vous comprendrez aisément qu'il vaut mieux aller vers une solution à base de Linux classique.
Source : J'ai eu une demi-douzaine de ces saletés

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